Manga, Diva, je disparais dans le sofa
Récit de vie, écriture contemporaine, corps « urbain »
Chorégraphe : Alain Gonotey
Solo : Julie Oosthoek, 30 minutes
2006
 


 

Julie et Moi

Nous nous interrogeons souvent sur : comment concilier une forme de recherche sur la matière et le mouvement, avec une envie plus dialectique et illustrative de témoigner de ce qu’est par exemple un état d’engagement d’une féminité en danse, chemin vers une danse du récit, voir illustrée ? Nous nous demandons : qu’est-ce que le regard critique de la danse dans son expression contemporaine, fait de l’interprète au féminin ?

 

La création

Performance dansée à l’engagement quasi guerrier. Profusion du mouvement, imaginaire d’un personnage féminin emprunté aux mangas avec une présence percussive. La gestuelle se veut ludique et grave, empruntant autant à l’envol des danses académiques, les distorsions d’une certaine danse contemporaine et à l’aptitude à renverser l’espace des danses urbaines. Est-ce un jeu ? Un clin d’œil aux représentations masculines de la femme ? Une aspiration à une toute puissance d’une féminité émancipée ? Un désir de danse ravageur ? Pendant la construction d’une gestuelle adaptée à ce personnage haut en couleur, un événement grave intervient dans la vie de la danseuse. Comment concilier alors ce personnage et cette gestuelle encombrante avec l’état du moment secret, intime, propre à constituer un corps régressif et fragile ? Danse : performante et efficace. Un personnage entier : il cristallise les projections d’une forme de féminité inaltérable soudain mis en abîme par un quotidien tragique. Quel corps se recompose ? Quelles mises en tension se jouent ?

 

CREATION EN-VISAGE, NO-FIGURE
SOLOMANGA, DIVA, JE DISPARAIS DANS LE SOFA
CREATION LUMIERE YANNICK ANCHE
MUSIQUE NOIR DESIR + DIVERSES SOURCES + CREATIONS DIDIER LEGLISE

©photos de David Olivari