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Ce qui m’importe, c’est que l’on ne soit pas hors sujet, notamment sur la lecture du sous-texte et ça n’est pas gagné. C’est une co-écriture et je dois prendre en compte les imaginaires qui me sont proposé, j’en comprends les thématiques mais parfois ça nous met dans de grosses contraintes physiques. Il y a aussi la question de la crédibilité de nos intentions qui est centrale. Par exemple, sur la déambulation Flash, on a décidé de faire une déambulation plus rapide. Il faut que cette dimension plus rapide puisse participer d’une manière visuelle, d’une intention que l’on va partager avec le public. Il faut trouver quelque chose qui a avoir avec la notion de vivacité, d’être vivant et en même temps il faudra savoir suspendre un peu cette dynamique dans le temps, la faire mourir, suspendre les images. Mon inquiétude est que cela ne fonctionne pas, que l’on ne perçoive pas ces intentions de vitesse, d’étourdissement, ça fait partie des prises de risque.

Le carnaval, c’est un rituel, une épreuve pour laquelle on se prépare beaucoup, qui réclame un engagement total des performers. Ça n’est pas rien d’être une drag-queen pendant 3 heures, il faut avoir un souffle de vie insolent pour pouvoir l’assumer alors que l’on a mal aux pieds, qu’on est sur des contraintes terribles. Mais c’est un terrain d’exploration merveilleux pour les danseurs et pour nous.