Création 2006
* 2 soli : Manga Diva et Altitude Zéro
* 2 interprètes
Équipe artistique
Alain Gonotey, chorégraphe
Emilie Egea, danseuse
Julie Oosthoek, danseuse
Didier Léglise, création musique
Yannick Anché, création lumière
S’écrire au Féminin
Quelle féminité du corps dansant la place des interprètes féminines se sentent-elles porteuses ?
Quelles sont les représentations et projections qui les accompagnent ?
S’écrire au féminin : Certaines danses attribuent des rôles aux hommes et aux femmes, d’autres essaient de réinventer ces places voire même de créer un corps aux codes gestuels androgynes. Nous avons réuni des danseuses issues de danse contemporaine mais aussi ethniques et urbaines. Elles témoignent des codes propres à leurs familles tout en affirmant leurs désirs de parler d’abord de leurs points de vues à elles, quitte à détourner les attentes.
Derrière ces témoignages et ces explorations inattendues, se pose la question des rapports de pouvoir homme-femme et possédant-possédé dans la danse, l’art et la société. Questionner, surprendre, réinventer et modifier les regards, cela nous intéresse.
Abstraction et Récit
Abstraction poétique portée par un corps, matière privilégiant le mouvement et un refus de raconter, une mise en jeu, une proposition où le texte, la parole, les situations réfèrent au récit.
…… Abstraction et récit : L’univers directement poétique du groupe Noir Désir ou tranche de vie et pensées partagées, nous inscrivent dans une tradition d’un imaginaire littéraire. Cet univers confronté aux déconstructions sonores du créateur de musique pour la danse Didier Léglise, font que l’espace et le temps se chargent de manière différente.
Privilégier par le récit un intérêt direct rassurant, émotionnel, qui pique au vif le spectateur ou le perdre dans une abstraction « intelligente » gage de savoir et d’exploration ?
Nous ne cherchons pas une vérité, mais à jouer de modes opératoires différents pour peut-être mettre en avant une forme et matière d’abstraction poétique qui devrait nous convenir.
Représentation d’Altitude Zéro, avec Marie Marcon, sur reprise du rôle de Emilie Egea
Métissage Gestuel, Acteur de la Modernité
L’une des particularités de la danse contemporaine est de permettre au sujet de parler au singulier et de s’inventer. Comment alors le métissage gestuel* dont sont porteuses certaines interprètes, peut participer au renouvellement des imaginaires, peut nuancer la recherche sur le mouvement (limite et possible) ?
Métissage gestuel, acteur de la modernité : Juxtaposition de propositions dansées de deux acteurs de technique de danses différentes ou recherche de chemins partagés par un même acteur initié et sensible à deux techniques différentes.
Notre intérêt est l’élan « démocratique » qui consiste à s’abandonner à l’« autre » avec les bonheurs et les conflits que cela implique. Ainsi nous inventons une présence gestuelle, un autre territoire.
Quels risques les danseuses sont-elles prêtes à prendre ? Quel risque le public va prendre dans l’organisation de son propre regard ? Jouons sur les formes ou défaisons les, pour témoigner d’une matière autonome.
* métissage gestuel : style ou esthétique référent à des codes différents qui sont soit
Session studio de Manga Diva. Danseuse : Julie Oosthoek
▼Télécharger Plaquette en visage no figure
Voir aussi Manga Diva et Altitude Zéro