Faire naître une créature, c’est rendre concret quelque chose qui est une vision, qui est forcément une chimère. Tenter de matérialiser la possibilité d’étrangeté, la possibilité d’incompréhension de cette apparition, que l’on a besoin d’inventer, presque de voir pour comprendre à quel endroit de notre être cette créature a surgi.
Chez Charlie, il y a cette idée de rendre vivant quelque chose qui relève de l’inquiétude, de la curiosité. Il y a aussi toujours le souci de servir les créatures dont il prend la responsabilité. Les choses qui vont renouveler son travail peuvent se trouver à des endroits imprévisibles, il y a une dimension bricoleur assez intéressante, qui fait que l’idée du beau peut être aussi bien dans le raffinement de la matière que dans quelque chose de quotidien.
Il y a beaucoup de télescopages dans son univers.
Dans les créatures, il y a toujours l’idée de restituer une complexité, c’est toujours un sujet de paradoxe.