La pièce
Athlète ? Comédien ? Danseur ? Quoiqu’il en soit, le corps reste le fil rouge de ce témoignage d’un homme blessé. Le corps de l’athlète contenu dans les contraintes et les disciplines. C’est l’usure du plaisir et le temps des disciplines. Ce corps rencontre la poésie, les mots et se construit une aptitude au rêve. Il se sublime, celui qui l’habite se révèle. Le corps mécanique du sportif se dérègle et peut dans sa chute poétique retrouver un lien perdu avec le monde et lui-même.
Le choix des 5 poètes
Jérôme Sanson a choisi 5 poètes : Baudelaire, Rimbaud, Nietzche, Lautréamont, Hedërlin.
Le sujet
Alain Gonotey, metteur en scène et chorégraphe, raconte le parcours initiatique d’un prisonnier de son corps. Le parcours de Jérôme Sanson est fait d’une expérience d’ancien sportif plongé dans un silence affectif et émotionnel tant il est marqué de surveillance, d’usure et de frein. La mécanique de l’exercice et du modèle imposé l’ont asséché.
Les textes choisis invitent à se sublimer et à se transformer. Ils permettent à l’esprit de celui qui les scande de réveiller sa chair et d’en faire un support de libération. Il s’invente enfin. En les entendant et en les regardant mis en corps, ces textes dansés nous invitent aussi à une forme de révolte et d’exaltation par une douce et troublante contagion.
Entre monologue, dialogue avec lui-même ou avec un personnage imaginaire, ou encore texte chanté ou slamé, les mots s’offrent sans limite. Ils s’entrechoquent avec un corps qui part du quotidien jusqu’à une transformation animale avec quelques détours par le geste chorégraphique.