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Alain Gonotey revient sur sa collaboration avec  Norton Antivilo (cie Acta es Fabula) lors du Carnaval de Bordeaux 2017.

” La thématique « flash », nous a donné envie de travailler sur des contre-cultures musiques et danses des années 80, disco, prémices new-wave, funk, hip-hop, prémices électro.

En cohérence avec notre projet, j’ai invité le chorégraphe et ami Norton Antivilo à partager cette expérience et à proposer l’écriture d’un des tableaux de la procession du Carnaval de bordeaux 2017.
Norton puise son langage dans les danses urbaines et la culture hip-hop.

Il était intéressant qu’il amène un regard personnel sur un héritage de cette culture et son expression actuelle.
J’ai aussi choisi Norton car ce travail de création a une empreinte poétique très forte, qui se lit sur le champ graphique comme on le ferait sur une toile. Ces propositions rappellent l’expression de grandes fresques de peintres de tradition mexicaine (voir Amérique du nord). En effet son travail de groupe offre une puissance du collectif qui ne noie pas l’individu, mais restitue de lui comme une suspension du temps, propre à en révéler une expression forte.

Je soulignerais aussi que les différents états et organisations de groupes que Norton cherche à obtenir, il ne les amène jamais dans la violence ou une demande formelle, mais dans l’installation progressive d’une énergie que chaque interprète apprend à reconnaître en lui, pour mieux l’exprimer dans la fresque collective.

Ce n’est qu’une appréciation personnelle, mais Norton est pour moi comme un peintre de son époque, qui puiserait son héritage, dans une force graphique et énergétique héritée aussi bien de traditions picturales (peintures mexicaines, graphes, etc…) que de sa propre réinterprétation des codes associés aux danses urbaines.

Il n’oublie jamais l’histoire collective, face à sa propre histoire.”