TRIPTYQUE composé d’un solo : “100% Basque”, d’un duo : “Jump … c’est un beau jour pour mourir mais je ne le savais pas”, et d’une pièce de groupe : “Calme Blanc / Colère Noire”.

Forme non figée mais ouverte aux “contagions” propres à survenir sur les temps de recherche.

Descriptif du Projet

L’heure est-elle à l’insurrection ? Nous le croyons. Aussi bien dans les enjeux et motivations qui nous engagent autour des questions du corps dansant que dans les transformations qui s’opèrent dans nos sociétés. Considérons la révolte comme “un mouvement vers“, “une résistance à“, “un trop plein de“, tout comme l’acte fondateur de l’émergence d’autres territoires. Nous traiterons de la matière, ou comment les corps entrent dans le mouvement ? Lieu de résistance face à la mort, lieu du refus, espace où l’on met en jeu une capacité de présence à soi au-delà des angoisses fatalistes. Nous traiterons du corps identitaire, du corps face aux révoltes de nos sociétés, nos identités, nos existences ; ces insistances et résistances que nous partageons.

> Utopie Heroïque, projet sur le theme de la Revolte, en trois phases de travail

Le corps – matière : le corps comme lieu d’inscription de la révolte
Le corps dansant : les histoires des corps comme lieu de l’inscription identitaire de cette révolte ou la question des genres
Le corps social où le souffle de la révolte s’immisce

Équipe artistique :

Alain Gonotey, chorégraphe
Lorentxa Itturalde, danseuse
Sandra Sanglar, danseuse
Delphine Maurel, danseuse
Didier Léglise, création musique
Yannick Anché, création lumière

 
 

100 % Basque

(solo à l’étude, pièce de groupe possible)

Corps et mouvement danse basque / danse contemporaine

Une danseuse en prise avec les questions identitaires
Une danse ethnique qui garde un caractère vivant car elle évite la folklorisation par son ancrage dans l’actualité de la révolte
Un questionnement sur la danse contemporaine dont la vigilance est de réinterroger ce qui fait révolte en elle à l’heure de son institutionnalisation

Sujet

Ces questions sont portées par des sujets dansants : une danseuse d’origine basque inscrite dans cette double culture du corps et dans une identité culturelle multiple (basque française, basque espagnole, française) ; le travail autour de la langue et des danses basques.

 

 


Cette vidéo ne représente pas le projet final : elle retrace une étape de travail.

 
 

Jump … c’est un beau jour pour mourir, je ne le savais pas (duo)

Corps et mouvement

Ici, l’acte d’entrer dans le mouvement est en jeu : chute volontaire ou refus de chute sont des choix qui s’organisent comme des transgressions des actes politiques du corps .La révolte du corps n’est pas la même quand elle est poussée par son histoire ou par l’Histoire. Nous rechercherons le territoire de cet entre-deux vers et avant la chute.

Sujet

Ils ont sauté des tours le 11 septembre.

/ Elle n’a pas déclenché sa ceinture d’explosifs à Gaza.

Corps qui vole, suspendu après son choix.

/ Corps avant une explosion qui n’aura pas lieu … Importance du choix.

 

 

 


Cette vidéo montre une version solo de Jump performée par Delphine Maurel, pour laquelle elle a été lauréate des Talents Danse ADAMI 2007.

 
 

Calme Blanc / Colère Noire (pièce de groupe)

Corps et mouvement

Des danseurs de genre et de corporéité différents se retrouvent enfermés dans une pièce. L’aspiration à la modernité pour une génération qui est née avec la danse contemporaine est presque une démarche intellectuelle qu’il faut constamment réinventer. Pour d’autres danseurs aux corps et habitus déjà modelés par d’autres formes d’entrée en danse (hip hop, danse basque, flamenco…), la question de la modernité doit faire acte de révolte avec d’autres articulations, elles aussi à inventer. Si les uns travaillaient avec les autres ? La révolte comme acte fondateur de la démocratie des corps, jouons à exposer une diversité qui n’annihile pas le conflit.

Sujet

L’histoire est chargée de révolte à caractère collectif : quelle est la nôtre ? La reconnaissance de l’autre sous-tend que l’on nomme sa complexité, cet acte vient autoriser la contestation des modes de surveillance, des sujets et des corps. Recherche d’un projet de corps abstrait propre à laisser respirer ces différentes identités sans les affadir. Mise en avant du “cri” d’une révolte salutaire.

 

 


Avant-projet autour de Calme Blanc Colère Noire, performé au festival des Traces Contemporaines de Cahors en 2010